Soirée vieilleries (plus ou moins) chez Jean-Luc, afin d'attirer le compère Pierre.

Et cela commence avec Tigre et Euphrate, certainement le meilleur jeu de Reiner Knizia.

Il faut constituer des royaumes pour y placer nos chefs, et engranger des points dans quatre domaines (religion, commerce, agriculture, noblesse). Deux actions par joueur (poser un chef, poser une tuile, poser une tuile catastrophe, refaire sa main), c'est simple et efficace. Certes il faut bien apprehender les conflits externes (par jonction de royaume), mais là est le prix à payer pour marquer des points, car il faut être équilibré : notre score final est celui correspondant à notre plus faible valeur.

Ci-dessus, j'ai provoqué le dernier conflit par la grosse jonction des royaumes de gauche, pour rechercher le monument vert-noir.

J'en suis sorti victorieux, et la partie s'achève quelques tours plus tard. Une construction en forme de H, et bien peu de catastrophes ont été posées : au milieu, pour m'empêcher une première fois d'avoir accès au monument central, et à gauiche par mes soins pour éjecter un chef encombrant (désolé Laurent).

Et c'est Jean-Luc qui l'emporte, avec un équilibre parfait grâce à ses trésors.

Je termine deuxième, en ayant engrangé le plus de points, mais souffrant pour obtenir du vert et du rouge.

Pierre a manqué de noir, et Laurent, d'un peu de tout (ci-dessous). Il a d'ailleurs beaucoup de mal avec ce jeu et ses mécanismes.

C'est vraiment un plaisir de pratiquer un tel jeu, aux règles épurées, et aux multiples possibilités.

[Points : 8 – 7 – 6 – 6]

Durée de la partie : 1 heure 20 minutes

Note personnelle : 8,5/10

Puis je propose une partie des Piliers de la Terre, le jeu de cartes. Et quelle énorme déception !

cette adaptation du jeu éponyme est un jeu de plis. Chaque joueur dispose d'artisans à sa couleur, qui lui permettront de marquer des points en convertissant des ressources, auxquels s'ajoutent des cartes neutres (cartes de production, ou personnages procurant certains avantages ou inconvénients). On distribue toutes les cartes (+1 carte avantage) et on procède à différentes levées. Le joueur posant la carte de plus forte valeur gagne cette levée, et donc commence la levée suivante, mais le pli est donnée au joueur correspondant à la couleur de la carte gagnante (carte neutre, c'est le joueur ayant posée celle-ci).

Il faut donc récupérer ses propres ouvriers (les plus lucratifs ont les valeurs les plus faibles), tout en donnant des crasses aux adversaires, en les empêchant aussi si possible de récupérer leurs propres ouvriers.

Le concept de "Qui remporte la levée ? Qui ramasse les cartes ?" n'est pas facile à saisir, et au final, le jeu est complètement chaotique car, si vous avez en main vos propres artisans, il sera difficile de les conserver. Si vous avez de fortes cartes, vos remporterez certes de nombreux plis, mais pas avec les bonnes cartes. Et selon la distribution, vous pouvez un excellente manche, sans le vouloir.

Bref, un jeu peu intéressant, du moins à 4 joueurs. A voir si on a plus de contrôle à 3 joueurs.

[Points : 47 – 46 – 25 – 12]

Durée de la partie : 1 heure

Note personnelle : 3/10