Mes compte rendus de parties de jeux de société, et mes promenades en France.
Par deepdelver
Nous avons fait trois visites guidées du château (avec un guide ayant un très bon sens de l'humour). La première, classique, montrant les principales pièces intérieures de ce château très apprécié de nos dirigeants, du XIIe au XIXe siècle. Aujourd'hui, je vous montre deux pièces.
La chapelle de la Trinité. Elle doit son nom à l'ancienne église des religieux trinitaires installés par Saint Louis à cet emplacement. Le peintre Martin Fréminet (1567-1619), émule peu connu de Michel-Ange, a brossé sur cette voûte, en scènes vigoureuses, marquées de perspectives et de raccourcis hardis, des scènes du mystère de la Rédemption voisinant avec des personnages de l'Ancienne Loi. C'est dans la chapelle de la Trinité que Louis XV épousa Marie Leszczynska en 1725 et que Louis Napoléon, futur Napoléon III, fut baptisé en 1810.
Passons cette belle porte Renaissance en bois (et d'origine) pour entrer dans la galerie François-1er.
La galerie François-1er est bâtie entre 1528 et 1530. À l'origine, elle prenait jour des deux côtés et formait une sorte de pont couvert. La décoration, mêlant de façon indissociable les fresques et les stucs, en revint en premier lieu aux équipes du Rosso, les travaux de boiserie ayant été exécutés par un menuisier italien, Scibec de Carpi. Partout apparaissent le F de François 1er et l'emblème de la salamandre. Les scènes représentées sont d'une interprétation difficile : il ne reste, pour ce faire, aucun programme écrit. On peut séparer ses scènes inscrites dans un ovale : Danaé (par le Primatice), la Nymphe de Fontainebleau (d'après le Rosso).
Du côté de l'entrée, est évoqué le caractère sacré de la fonction royale (le Sacrifice, l'Unité de l'État), la vertu royale de la Piété au sens antique (Cléobis et Biton, les Jumeaux de Catane) : les liens d'affection entre le roi, sa mère Louise de Savoie et se sœur Marguerite d'Angoulême étaient exemplaires.
À l'opposé, du côte du buste de François 1er, prédominent des scènes violentes, en référence sans doute aux malheurs récents de la Couronne (défaite de Pavie, captivité du roi à Madrid), à la fatalité de la guerre et de la mort.
Je précise que les paragraphes culturels sont extraits du guide Michelin.
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