Le lac de Guerlédan, est une retenue artificielle depuis environ un siècle, quand un barrage hydroélectrique a été construit pour approvisionner la Bretagne. C'est le plus grand lac de la région, situé en plein milieu des terres. Cette année, exceptionnellement, dans le cadre d'une révision complète du barrage, le lac a été entièrement vidé (cela a pris 17 jours), ce qui permet de voir l'ancien lit du canal (Nantes à Brest, qui se mélange au fleuve du Blavet). Un spectacle vraiment exceptionnel (le dernier assec date de 1985, et le prochain n'aura pas lieu avant 60 ans).

Les travaux seront terminés fin octobre, donc si vous êtes de passage dans la région, je vous incite fortement à vous rendre sur place.

 

L'anse de Guerlédan, juste à côté du barrage, est une base nautique. Ici se déroule des visites guidées organisées par l'office de tourisme de l'intercommunalité du coin : 90 minutes pour tout connaître. Voici une vue panoramique de l'anse. Il faut savoir que le barrage fait 45 mètres de haut, et que donc le lac, une fois rempli, a une profondeur de 41 mètres. Je vous laisse imaginer.

L'image est cliquable pour un agrandissement.

 

Le canal, qu'on domine. La végétation a profité du printemps pour sortir de terre, mais bien sûr, les arbres immergés depuis 90 ans sont morts.

 

Le barrage, en cours de travaux : on distingue bien les différentes tranches de construction (il y en a eu 8 pour la version définitive. A cause des glissements de terrain, il a fallu s'y reprendre à 2 ou 3 fois pendant les années 1920-1930 pour construire le barrage.)/

 

Nous sommes fiers de poser avec notre gilet EDF ! Bah oui, on ne peut pas se rendre librement sur les berges (cela peut être dangereux), d'où la nécessité de passer par les visites guidées, et ce gilet orange. Et comme le lac a une forme de dragon, il a gentiment été surnommé Guerlic !

 

Nous voici descendu sur le chemin de halage, on peut ainsi mieux étudier les arbres engloutis et les bords de rive.

 

 

 

On arrive à une écluse (il y en 17,5 englouties dans le lac; je reviendrai plus tard sur le 0,5). Pas de maison d'éclusier ? Normal, seulement 7 ont également été englouties (un éclusier gérait 2-3 écluses).

 

Le chemin de halage, avec les différentes bites d'amarrage, pour gérer les bouchons.

 

Une autre vue de l'écluse.

 

Une borne du canal de Nantes à Brest (et oui, il est bien fait mention des Côtes-du-Nord, le département n'ayant changé de nom qu'en 1990). Pour information, on parle du canal de Nantes à Brest, mais le kilométrage commence à Brest. Et ici, au km 228, nous sommes plus proche de Nantes que de Brest (le canal fait environ 360 km de longueur).

 

On repart dans l'autre sens, pour rejoindre le sentier nous permettant de remonter sur la plage.

 

A gauche, les bassins qui permettaient de tremper les portes des écluses, afin de bien les imperméabiliser.

 

A droite, le canal, et au fond, le sentier pour remonter sur la plage.

 

Cette anse correspond au cou et à la tête du "dragon". Vous pouvez y voir l'épave d'un bateau : le "Gwenn-ha-du", bateau de l'ingénieur du barrage lors de sa construction. Pendant le Seconde Guerre Mondiale, les Allemands y ont installé un ballon, afin de perturber les raids aériens alliés. Ces derniers ont coulé le bateau pour pouvoir passer.

 

Le Gwenn-ha-du.

 

Un sentier de randonnée (long de 40 km) permet de faire le tour du lac. On l'emprunte un petit bout pour surmonter le barrage (et la construction visible à gauche est normalement immergée).

 

Et voici la demi-écluse ! Le barrage est construit dessus, afin de bien le stabiliser.

 

Et nous voici au-dessus du barrage avec, à gauche, le canal qui reprend son cours normal.

 

On voit bien sur cette photo, la forme trapézoïdale du barrage, dit "barrage-poids". A droite, le lac, normalement rempli.

 

Le Gwenn-ha-du depuis le barrage.