On finit cette journée auprès du lac par la visite imprévue de l'église de Saint-Aignan.

Une église en pierre (normal en plein centre de la Bretagne), et un beau parterre de corne d'abondance juste devant.

 

Nous avons pu rentrer à l'intérieur, et nous étions les seuls. On a ainsi tranquillement écouté un commentaire, surtout axé sur le chœur.

 

Un confessionnel breton, du moins un détail de la partie supérieure.

 

Le transept de la Trinité (ci-dessous). Une belle église toute simple, très colorée.

 

 

Un arbre de Jessé. Il y en a beaucoup dans cette région. Jessé est en bas, avec une démone à ses côtés; la Vierge Marie et Jésus au centre; 12 rois dans l'arbre.

 

On s'arrête dans une crêperie à Mûr-de-Bretagne, au pied de l'église paroissiale... pour manger les premières moules-frites de la saison !

 

Une maison bretonne typique, en pierre, et son entrée arquée.

Passons sur la rive sud, et arrêtons-nous à l'anse de Sordan.

 

Une anse discrète, avec un petit camping, un restaurant, et des pontons auxquels sont amarrés des voiliers. Qui, évidemment, ne vont pas bouger cet année.

 

A ce niveau-là, on ne parle plus de marée basse !

 

Mais surtout, la vue sur le lac nous offre un beau panorama entre deux écluses. Ici, on voit très bien les anciens murets qui délimitaient des champs (dont un verger de pommiers, sisi, les petits trait au centre-droit de l'image). La flèche indique ce qui reste de la ferme.

 

Difficile d'imaginer que c'était une maison avant, non ? Et de loin, cela ressemble plus à un amas de rochers.

 

La première écluse, fermée elle, car seul le déversoir est (bien) actif.

 

Et la deuxième écluse, avec une maison d'éclusier. Ou ce qu'il en reste.

 

Un grand ensemble architectural, qui attire du monde.

Après avoir trouvé un petit coin bien sympa pour le pique-nique, nous voici à l'autre bout du lac (en fait, ici, nous sommes un peu en amont), le long du canal de Nantes à Brest.

Le canal en plein fonctionnement, avec une écluse et un déversoir.

 

Une bien belle maison d'éclusier.

 

Un pont routier traverse la canal, avec de bien beaux parapets en pierre, et des sas de dégagements pour les piétons.

 

Mais ce qui fait la renommé du site, c'est également l'ancienne abbaye, en cours de restauration.

 

Et voici la façade de l'abbaye. En entrant dans le hall, on a vu que cela pouvait être intéressant à visiter, mais nous n'avions pas le temps.

 

Vue sur la vallée (image agrandissable) avec à droite les dépendances.

 

En repartant, petit détour par les villages des Salles, et ses forges. Géré de façon privée, il faut donc payer pour visiter, mais c'est un beau village restauré.

 

Zoom sur le jardin en terrasse du village.

Le lac de Guerlédan, est une retenue artificielle depuis environ un siècle, quand un barrage hydroélectrique a été construit pour approvisionner la Bretagne. C'est le plus grand lac de la région, situé en plein milieu des terres. Cette année, exceptionnellement, dans le cadre d'une révision complète du barrage, le lac a été entièrement vidé (cela a pris 17 jours), ce qui permet de voir l'ancien lit du canal (Nantes à Brest, qui se mélange au fleuve du Blavet). Un spectacle vraiment exceptionnel (le dernier assec date de 1985, et le prochain n'aura pas lieu avant 60 ans).

Les travaux seront terminés fin octobre, donc si vous êtes de passage dans la région, je vous incite fortement à vous rendre sur place.

 

L'anse de Guerlédan, juste à côté du barrage, est une base nautique. Ici se déroule des visites guidées organisées par l'office de tourisme de l'intercommunalité du coin : 90 minutes pour tout connaître. Voici une vue panoramique de l'anse. Il faut savoir que le barrage fait 45 mètres de haut, et que donc le lac, une fois rempli, a une profondeur de 41 mètres. Je vous laisse imaginer.

L'image est cliquable pour un agrandissement.

 

Le canal, qu'on domine. La végétation a profité du printemps pour sortir de terre, mais bien sûr, les arbres immergés depuis 90 ans sont morts.

 

Le barrage, en cours de travaux : on distingue bien les différentes tranches de construction (il y en a eu 8 pour la version définitive. A cause des glissements de terrain, il a fallu s'y reprendre à 2 ou 3 fois pendant les années 1920-1930 pour construire le barrage.)/

 

Nous sommes fiers de poser avec notre gilet EDF ! Bah oui, on ne peut pas se rendre librement sur les berges (cela peut être dangereux), d'où la nécessité de passer par les visites guidées, et ce gilet orange. Et comme le lac a une forme de dragon, il a gentiment été surnommé Guerlic !

 

Nous voici descendu sur le chemin de halage, on peut ainsi mieux étudier les arbres engloutis et les bords de rive.

 

 

 

On arrive à une écluse (il y en 17,5 englouties dans le lac; je reviendrai plus tard sur le 0,5). Pas de maison d'éclusier ? Normal, seulement 7 ont également été englouties (un éclusier gérait 2-3 écluses).

 

Le chemin de halage, avec les différentes bites d'amarrage, pour gérer les bouchons.

 

Une autre vue de l'écluse.

 

Une borne du canal de Nantes à Brest (et oui, il est bien fait mention des Côtes-du-Nord, le département n'ayant changé de nom qu'en 1990). Pour information, on parle du canal de Nantes à Brest, mais le kilométrage commence à Brest. Et ici, au km 228, nous sommes plus proche de Nantes que de Brest (le canal fait environ 360 km de longueur).

 

On repart dans l'autre sens, pour rejoindre le sentier nous permettant de remonter sur la plage.

 

A gauche, les bassins qui permettaient de tremper les portes des écluses, afin de bien les imperméabiliser.

 

A droite, le canal, et au fond, le sentier pour remonter sur la plage.

 

Cette anse correspond au cou et à la tête du "dragon". Vous pouvez y voir l'épave d'un bateau : le "Gwenn-ha-du", bateau de l'ingénieur du barrage lors de sa construction. Pendant le Seconde Guerre Mondiale, les Allemands y ont installé un ballon, afin de perturber les raids aériens alliés. Ces derniers ont coulé le bateau pour pouvoir passer.

 

Le Gwenn-ha-du.

 

Un sentier de randonnée (long de 40 km) permet de faire le tour du lac. On l'emprunte un petit bout pour surmonter le barrage (et la construction visible à gauche est normalement immergée).

 

Et voici la demi-écluse ! Le barrage est construit dessus, afin de bien le stabiliser.

 

Et nous voici au-dessus du barrage avec, à gauche, le canal qui reprend son cours normal.

 

On voit bien sur cette photo, la forme trapézoïdale du barrage, dit "barrage-poids". A droite, le lac, normalement rempli.

 

Le Gwenn-ha-du depuis le barrage.

L'après-midi, une belle boucle le long de la Seine.

 

Descente vers la Seine via le cours Ferdinand de Lesseps.

 

La Place des Impressionnistes. Evidemment, il y a du monde sur les terrasses des cafés et restaurants.

 

L'église Notre-Dame de Chatou.

 

Chatou ? C'est là que se trouve l'île de la Grenouillère. Grenouillère ? C'est ici que Monet et Renoir ont peint des tableaux célèbres, dont le fameux Déjeuner des canotiers. Bien sûr, tout cela a changé depuis, mais la poésie opère toujours.

Et voici la maison Fournaise, où se visite un musée sur les impressionnistes, et un restaurant bien couru en ce jour ensoleillé.

 

 

 

On franchit la Seine, pour la longer rive droite, par un chemin de halage, très agréable.

 

A mi-parcours de ce chemin, petit détour dans le centre historique de Croissy. Ici vécut Joséphine de Beeauharnais. L'immeuble aurait besoin d'être rafraîchi !

 

L'église Saint-Léonard, du XII^e siècle.

 

 

Le château de Croissy, inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, pour sa façade avec balcon en fer forgé (ci-dessous).

 

 

Le balisage en région parisienne.

 

Après être revenu rive gauche, à Bougival, on grimpe pour rejoindre le parc de la Jonchère.

 

Un balisage peu commun : on ne fait pas demi-tour, mais simplement on prend un virage serré à droite pour prendre le chemin en montée ci-dessous.

 

On atteint alors ce belvédère, avec un très beau point de vue sur la vallée de la Seine.

 

L'église de Croissy.

 

La sortie du parc se fait par les lacets des blockhaus. Eh oui, on trouve ces constructions dans la forêt. J'en ai étudié un d'un peu plus près.

 

 

Le parc des Gallicourts.

 

La boucle se termine en passant par les espaces verts aménagés au-dessus de l'A86, avant de terminer par l'avenue de Seine.