-
Par deepdelver le 25 Septembre 2018 à 12:00
Après toutes ces visites, si on marchait un peu ? Nous avons eu le temps de faire deux boucles autour de Meymac, la première orientée spiritualité, la seconde sur l'action de l'homme et la gestion de la forêt... avec quelques points de vue.
Le circuit de cette première marche d'un peu plus de deux heures, avec quelques montées et descentes, aux alentours des 900 mètres d'altitude.
Petite présentation du circuit, excellemment balisé.
L'Arfeuille et le hameau de la commune de Saint-Sulpice-les-Bois où se trouve la mairie. Tous les hameaux concentrent des fermes en pierre, et de belles maisons bien entretenues, comme ci-dessous.
Pour commencer, on se faufile entre les maisons, pour franchir un ruisseau, avant de remonter à l'église.
L'église de Saint-Sulpice-les-Bois porte bien son nom : elle est dédiée à Saint-Sulpice, et est perdue en pleine forêt.
De même que le cimetière, avec sa croix typiquement limousine, puisque le socle sert de reposoir aux cercueils avant de les descendre dans la tombe.
Tapis de mousse dans une forêt de pins.
Après avoir contourné un sommet, nous descendons vers le hameau de Freyte.
Son cimetière, sa chapelle, et la plus ancienne croix de la commune, atypique (ci-dessous).
La chapelle de Freyte est intérieurement remarquable
Voûte lambrissée, et dalles-sépultures.
Pour le retour, on doit longer des champs, d'où le passage de quelques échelles de clôture.
Un sentier creux, ou un passage de ruisseau, c'est tout aussi agréable.
votre commentaire -
Par deepdelver le 24 Septembre 2018 à 12:00
Meymac, en Corrèze, est la "capitale" du PNR du plateau de Millevaches. Et c'est un bourg vivant en été, où il fait bon déambuler.
Mais avant tout, Meymac est célèbre pour... ses négociants en vin de Bordeaux, eh oui ! Il y a environ un siècle, comme il n'y avait pas grand-chose à faire dans le coin, un certain Gaye-Bordas a eu l'idée de faire du démarchage des vins de Bordeaux dans le nord de la France et en Belgique. Ça a tellement bien marché, que d'autres personnes l'ont suivi, et cela a enrichi la ville. Il y a donc de belles demeures à Meymac, bourge d'environ 3000 habitants en plein cœur de la France.
La Grand Rue, en pente, est dominé par cette fontaine en pierre de Volvic.
Deux belles maisons de négociants en vin, en granit.
Petite rue étroite, aux belles maisons de pierre.
Retournons-nous, et le beffroi domine la ville.
Du pied du beffroi, la Grand Rue mène à l'église.
Cela fait (un peu) penser à la tour de l'Horloge à Aubusson, non ?
Une des plus vieilles maisons de Meymac : celles des Ventadour.
La maison de Gaye-Bordas, un peu excentrique.
La rue Saint-Pierre, avec quelques pans de bois.
Une tour-escalier à côté de la place de l'église.
A côté de l'église, l'ancien Hôtel-Dieu, et les halles.
L'église Saint-Léger, de face, et de profil.
Le chevet de l'église. Le bâtiment de gauche correspond aux anciens bâtiments de l'abbaye, aujourd'hui siège de musées.
L'église , de facture romane, avec des chapiteaux tortueux.
Mais Meymac est aussi célèbre pour sa Vierge noire du XIIe siècle, de style oriental.
votre commentaire -
Par deepdelver le 21 Septembre 2018 à 12:00
Nous entrons maintenant dans le PNR du plateau de Millevaches, et dépasserons la source de la Creuse. Pour savoir à quoi ressemble ce plateau, on grimpe (en voiture) sur le mont Noir, à 746 m, pour avoir un panorama sur le plateau. Rendez-vous donc à Saint-Georges-Nigremont.
Le bourg de Saint-Georges n'a que cinq maisons (dont la mairie), et l'église.
L'église, massive mais élégante, et son clocher-porche aux trois cloches bien visibles.
Et voilà le plateau de Millevaches, depuis la place de l'église. N'hésitez pas à cliquer sur l'image, pour mieux voir. Un plateau qui oscille entre 700 et 976 mètres, qui fourmille de coins pittoresques.
votre commentaire -
Par deepdelver le 20 Septembre 2018 à 12:00
De belles maisons restaurées, pour rendre plus vivant le quartier (beaucoup de maisons sont à vendre et de commerce fermées en Creuse et en Corrèze).
Un faux-filet de Limousine, tendre à souhait, cuit à la perfection.
Le pont de la Terrade une fois la nuit tombée.
Le quartier de la Terrade.
votre commentaire -
Par deepdelver le 19 Septembre 2018 à 12:00
Aubusson est donc mondialement célèbre pour son art de faire des tapisseries, sur des métiers de basse lisse surtout. Réaliser une tapisserie demande beaucoup de main-d'œuvre, car chaque étape du processus implique des techniques différentes :
- un commanditaire (plutôt fortuné)
- un peintre pour représenter visuellement les désirs du commanditaire
- un cartonnier, qui transforme la peinture sur un carton, qui est reproduit à l'envers, en utilisant tout un système de couleurs propre à l'ouvrage à réaliser
- un lissier pour faire la tapisserie en tant que telle, en suivant le carton
- éventuellement des repriseurs pour les dernières touches.
Nous avons visité quatre lieux différents à Aubusson, tous complémentaires, pour bien connaître cette activité, en déclin : 5000 lissiers lors de la promulgation des manufactures royales sous Louis XIV, 1500 au début du XXe siècle, à peine 150 aujourd'hui. C'est dû principalement à un manque de commandes. Cela coûte cher de faire une tapisserie : il faut compter environ 1 mois de travail pour un lissier pour réaliser 1 m² de tapisserie.
Premier musée visité : le musée des cartons de tapisserie
Si, auparavant, les cartons servent de patrons pour plusieurs tapisseries, actuellement, les cartons sont constitués de cases numérotées, chaque numéro correspondant à une couleur précise. Car il faut trouver les couleurs qui permettront à chacun de bien voir les différentes nuances, de loin (plusieurs techniques existent pour cela).
Désolé pour cette photo floue : voici un poinçon, qui permettait aux apprentis lissiers, de décalquer les motifs représentés sur un carton.
Dans la Maison du tapissier, on y admire surtout l'organisation d'un commerce de tapisserie : magasin en bas, lieux de vie au milieu, ateliers en haut de la maison.
Quelques tapisseries contemporaines ornent les murs.
Voici un métier de basse lisse : le lissier (uniquement des hommes pour ce type de métier), s'assoit sur le banc incliné face aux films de trame. Il appuie successivement sur les pédales, pour séparer les fils de trame pairs et impairs, afin de faire passer ses flûtes de laine (coton, ou soie pour les ouvrages les plus fins), en suivant le carton placé sous les fils de trame. Il utilise des grattoirs et peigne pour que les fils soit bien serrés. La tapisserie est donc réalisée à l'envers (ce qui permet de cacher les fils coupés lors des changements de couleur), et l'ouvrier ne peut voir qu'à la fin si la travail est réussi ou pas, lorsque la tapisserie est déroulée.
On a également déambulé dans une manufacture en activité (il n'y a plus qu'une dizaine de personnes y travaillant actuellement).
Voici le magasin de laine, avec toutes les pelotes possibles et imaginables.
Un métier de haute lisse, réservé aux femmes (qui sont assises, la tapisserie étant réalisé verticalement). Pour réaliser cette savonnerie (un tapis), 3 femmes travaillent simultanément.
Des lissiers au travail : voyez toutes les flûtes qu'ils utilisent (les petites pelotes de laine).
Un atelier de restauration, où tout est repris au fil et à l'aiguille.
Enfin, le musée de la Cité internationale, où l'on peut admirer 80 pièces de tapisseries, entre le XVe et le XXIe siècle.
La plus vieille tapisserie conservée à Aubusson (désolé pour le floutage) : une licorne aux millefleurs.
Les deux Sybilles, au XVIe-XVIIe siècle.
Une tapisserie réalisée pour une manufacture royale d'Aubusson, reconnaissable à son pourtour bleu.
Une peinture ? Non, un portrait tissé à la soie !
Enfin, des œuvres plus contemporaines.
Une tapisserie de Picasso.
Une tapisserie de Georges Braque.
La Cité internationale est jeune (inaugurée en 2016), c'est pourquoi elle s'est lancé dans un vaste projet : retranscrire en tapisserie des images de Tolkien. Ces tapisseries voyageront à travers le monde, pour montrer le savoir-faire des lissiers aubussonnais. Voici la première tapisserie réalisée, de toute beauté.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique