Voilà une activité culturelle que je ne fais pas souvent, mais quand on est sur Paris, il serait dommage de passer à côté. Je me suis donc rendu au one-man-show de Fabrice Luchini, intitulé Le point sur Robert. Et on passe 2 merveilleuses heures en sa compagnie.
Il desserte beaucoup sur les écrits de Paul Valéry et Roland Barthes (dont la lecture n'est pas des plus faciles), mais c'est pour mieux nous faire vivre ses expériences personnelles : le tournage de Perceval le Gallois (adaptation en français moderne d'un roman de Chrétien de Troyes) d'Eric Rohmer, sa rencontre avec Roland Barthes, le débat qui s'ensuivit, un peu de taoïsme, ses relations avec Johnny Hallyday, j'en passe et des meilleures. Et je ne vous raconte pas ses intonations et expressions !
Bref, pour résumer, je ne dirais qu'une phrase : "C'est l'effet welcome !"
S'il passe près de chez vous, n'hésitez pas à aller le voir.

Un peu de légèreté en cette période hivernale avec Le pourquoi du comment. Un livre de poche à picorer pour se détendre, où on trouve les réponses à des question aussi existentielles que :

- Pourquoi les étoiles scintillent-elles ?
- D'où vient le nom du cocktail "Bloody Mary" ?
- Pourquoi le ciel est-il bleu ?
- Pourquoi l'eau de mer est-elle salée ?
- Quelle est l'origine du poisson d'avril ?
- Quelle est la différence entre une comète et un astéroide ?
- ...

Ma grippe hivernale étant partie, j'ai enfin pu sortir m'enfermer dans les salles obscures. Voici donc un aperçu d'un dimanche après-midi.

Tout d'abord, j'ai zyeuté Le renard et l'enfant. Et très clairement, c'est un conte pour enfants, donc à voir avec des enfants. Les images sont magnifiques, les renards sont de merveilleux acteurs. Mais bon, c'est vraiment un conte qui est narré à un petit garçon qui va s'endormir, donc entre adultes ça marche moins bien, même si on passe un moment agréable.

J'ai enchaîné ensuite avec un des films-révélations de l'année (dernière ?) : Auf der anderen Seite (De l'autre côté). C'est un très beau film sur le choc culturel entre deux nations, deux peuples, de façons de vivre (Turquie et Allemagne), ainsi que sur la mort, la culpabilité et le pardon. Mais je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur sur le moment (maintenant, je redécouvre le film) car je n'étais pas préparé à la structure en 3 chapitres : La mort de Yeter, La mort de Lotte, De l'autre côté. Si bien que quand le film a débuté, j'avais l'impression de regarder un court-métrage; le temps que je réalise, il était trop tard. Dommage, mais comme je vous l'ai dit, le temps fait son œuvre (comme dans le film).

Entre deux séances de jeux, une séance de cinéma. Ce jour-là, il s'agissait d'It's a free world... de Ken Loach, LE cinéaste social. Ou comment une mère célibataire, virée de son travail, monte avec une amie une agence de recrutement de travailleurs de l'Est. Pour s'en sortir, elle s'enfoncera de plus en plus dans l'illégalité et autres magouilles immorales.
C'est un film surprenant (d'habitude, Loach se positionne du côté des opprimés) car l'héroïne nous est tour à tour sympathique et détestable. Et son amie-collègue, caution "morale" de l'histoire, est quand même vénale.
Encore un bon cru du réalisateur britannique, mais ce n'est pas son meilleur film.

Dernier film de l'année, la révélation 2007 pour diverses critiques cinéma : La graine et le mulet. Ou comment, un immigré de la première génération, licencié de son poste d'ouvrier au chantier naval de Sète, décide de monter un restaurant sur un bateau, dans la spécialité sera le couscous de la mer préparé par son ex-femme. Mais le parcours sera semé d'embûches, administratives et surtout affectives, la réconciliation des deux familles (l'ancienne et la nouvelle) ne se faisant pas sans heurts. Un très beau film, tourné façon "vie quotidienne", avec ses instants de joies et de peine. A voir.