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J'ai testé ce soir la variante solitaire de Troyes, où on joue contre le Roi.
Pour la disposition initiale, le joueur physique dispose de 6 habitants, les 12 autres emplacements étant occupés par le roi (qui cherche à prendre les meilleures places). Dans les photos qui suivent, je suis le joueur bleu.
J'occupe les meilleures places à l'évêché, et le moine est la première carte blanche retournée.
Côte militaire, je ne vais pas faire carrière. Et la première carte rouge dévoilée ne m'incite guère à m'investir dans le palais des comtes.
Je mise surtout sur le civil, et le boulanger va m'aider dans les premiers pas (il donne 1 denier par dé jaune non encore utilisé).
L'une des principales adaptations de la variante solitaire est que tous le spersonnages seront décomptés, dans un ordre défini aléatoirement, à plus ou moins brève échéance. Le décompte aura lieu pour les 2 adversaires, sauf pour l'influence (Hughes de Payns, en première position) et l'argent (Thibaut II en cinquième position). S'intercalent respectivement : Urbain IV (cathédrale), le Florentin (cartes activités), Chrétien de Troyes (habitants) et enfin Henry 1er (événements).
L'autre modification est la simulation des actions du roi : quand vient son tour de jouer, on lance 2 dés noirs et le résultat nous indique l'action faite, selon le tableau ci-dessous :
Résultat Action Coût (en dés) 2 ou 12 +3 PV 2 dés du roi + 1 de nos dés 3 ou 11 +2 PV 1 dé du roi + 1 de nos dés 4 ou 10 +1 habitant 1 dé du roi 5 ou 9 Décompte et retrait de l'événement le plus à droite Autant de dés du roi que d'emplacements libres sur l'événement 6 +1 homme de métier 1 dé du roi 7 +2 cubes à la cathédrale 2 dés du rois 8 Décompte du premier personnage de la pile 0 dé Le roi prend systématiquement les meilleurs dés (en valeur), peu importe leur couleur (sauf pour les actions 4 et 10); il fait l'intégralité de ses actions, même s'il lui manque des dés. Il ne s'arrête de joueur que quand il n'y a plus de dés.
L'objectif est de battre le roi.
Manche 1
A gauche les dés royaux, à droite les miens, et la force des ennemis.
Et les premiers événements, où je dois payer 3 deniers supplémentaires.
Ayant désigné le roi premier joueur, voici les résultats des tours de jeu :
- action 5 (la guerre civile est contrée, le roi marque 5 PV), et je décide de me placer chez le boulanger pour avoir un peu d'argent
- action 6 (1 homme de métier sur le moine (le roi prend la place rapportant le plus de points)) et je place 2 cubes à la cathédrale pour augmenter mon influence
- action 9 (deuxième événement pour le roi, 4 PV pour lui, grrr) et je fais un peu d'agriculture
- action 2 (3 PV pour le roi, comme si ça ne suffisait pas) et fin car il n'y a plus de dés.
Ci-dessous, la situation en fin de tour, côté jaune et côté blanc (pas de changement côté rouge) :
Manche 2
Les dés de chaque joueur, avec beaucoup de haut pour le roi, et d'assez bons dés pour moi.
Les événements ne sont pas spécialement pénalisants, ni pour l'un, ni pour l'autre.
Après avoir facilement contré les dés noirs, je commence la phase d'actions :
- prise des Escarmouches + action 7 (placement à la cathédrale et 2 PV)
- placement à la cathédrale + action 6 (l'homme de métier va à la chasse, soit 3 PV)
- activation du boulanger + action 5 (les maîtres d'œuvre disparaissent, 5 PV pour le roi)
- placement d'un habitant au palais des comptes + action 3 (2 PV)
- placement à la cathédrale pour encore plus augmenter mon influence + action 11 (2 PV)
En conséquence, voici la situation à mi-parcours :
L'Aubergiste m'attire moyennement, l'argent se faisant rare.
Je ne me suis pas non plus placé chez le templier, préférant bien me positionner à la cathédrale, et l'avenir me donnera raison.
Manche 3
Les tirages de chacun, avec le roi premier joueur.
Côté événements, la perturbation de stravaux à la cathédrale va un peu me freiner. Et c'est sans compter le roit, qui n'arrêtera pas de me piquer mes dés ! En même temps, je gagne de l'argent comme cela.
Action des joueurs :
- action 2 (+3 PV) + placement d'un homme de métier chez le verrier (activé pour ma part)
- action 12 (+3 PV) + placement d'1 cube à la cathédrale (il faut bien remplacer celui qui est parti)
- action 11 (+2 PV) + placement chez l'aubergiste (eh oui, j'y suis allé, mais surtout pour les points de placement)
- action 2 (+3 PV)
Nous avons ainsi la situation suivante :
N'ayant pas beaucoup de sous, le compagnon n'est pas un bon placement pour moi; et comme je ne joue pas les événements, la capitaine ne me concerne pas.
Mon investigation de la cathédrale commence donc à me rapporter pas mal de points.
Manche 4
De bien beaux lancers pour moi, vous ne trouvez pas. Surtout qu'un seul dé me permettra de contrer les 4 dés noirs.
Pour la phase d'actions, je commence par prendre les beaux dés blancs du roi pour réutiliser le verrier, contre l'action 6 (homme de métier chez le capitaine). Viennent ensuite :
- placement à la cathédrale + action 10 (habitant à l'évêché, se chassant lui-même)
- placement à la cathédrale + action 6 (homme de métier chez l'aubergiste)
- activation du boulanger + action 7 (+2 PV par placement à la cathédrale)
- placement d'un homme de métier chez le diplomate (j'ai pas mal d'influence, et le placement sur les événements rapportent des points en fin de partie) + action 5 (je ne sais plus quel était l'événement considéré, mais cela doit faire 3 PV pour lui, et 2 PV pour moi)
- je passe, n'ayant plus grand chose à faire, et le roi joue jusqu'à épuisement des dés (au passage, je récupère un peu d'argent, ce qui est sympathique pour le décompte final) soit dans l'ordre : action 8 (Hughes de Payns est décompté, avec 6 PV pour ma pomme), action 6 (homme de métier chez l'aubergiste), action 4 (un habitant à l'hôtel de ville cette fois-ci), action 3 (+2 PV), action 7 (2 cubes à la cathédrale).
Nous occupions donc les positions suivantes en fin de partie :
Il ne reste plus qu'à décompter les personnages :
- Urbain IV (3 PV chacun)
- Le Florentin (3 PV chacun)
- Chrétien de Troyes (3 PV pour moi, 6 PV pour lui)
- Thibaut II (3 PV pour moi)
- Henry 1er (3 PV pour lui, 1 PV pour moi)
Au final, je me fait bien poutrer (je pensais avoir gagné, mais j'ai dû oublier les points des événements pour le roi).
Vraiment très dur à battre, surtout que vous ne savez pas du tout ce qu'il vous faire (l'action est déterminé par un jet de dé, ce qui est dommage). À la réflexion, je ne sais pas si je vais continuer à en faire des parties, même si j'ai passé un bon moment.
[Points : 57 – 51]
Durée de la partie : 45 minutes
1 commentaire -
(image cliquable)
Profitions du beau temps et cette matinée pentecôtiste pour flâner le log du canal Saint-Martin, du bassin de la Villette et du canal de l'Ourcq.
Entre la Villette et le passage souterrain du canal à proximité de la place de la République, il y a une déclivité de 25m. Il en faut des écluses pour faciliter ainsi le passage au bateau (surtout de plaisance). Et voici une écluse double, en pleine action.
Vous remarquerez que je suis monté sur la passerelle visible sur les photos précédentes. En me retournant, voilà à quoi ressemble le canal avec ses différents ponts (tournants ici).
Ah, un bateau s'apprête à sortir de l'écluse, l'occasion de voir s'activer le pont tournant. Une fois le chemin dégagé, le bateau peut s'avancer.
Remontons maintenant vers la place de la bataille de Stalingrad
Le canal passe sous la place et la pont aérien de la ligne 2.
L'écluse de la place Stalingrad, quand le canal Saint-Martin cesse de l'être.
À partir de cette place Stalingrad, on longe le bassin de la Villette. Une "impasse" a été aménagée en lieu de promenade avec fontine et jet d'eau, sous le regard de la rotonde de la Villette, qui sert de dépôt à des vestiges archéologiques.
Beaucoup de péniches-restaurants-dancing, ainsi qu'un beau voilier en bois sont amarrés au bassin.
Enfin, vue sur le bassin depuis une passerelle à côté d'un pont levant. Les deux magasins que vous voyez sur la photo ont été réaménagée en hôtels.
Nous avons eu la chance de voir ce pont levant en action : au sommet des 4 piliers, un système de poulies avec contrepids permet de laver le tablier du pont, et donc le passage des bateaux.
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Le tour du monde en 80 jours est une libre adaptation du roman éponyme de Jules Verne, par le même scénariste que Mission Florimont. Et encore une fois, on rit à gorges déployées devant les répliques plus ou moins anachroniques, qui suivent précisément l'actualité (on évoque la Porsche de DSK !). Et tout cela dans une petite salle, et avec des décors minimalistes.
Si vous voulez vous détendre après une rude journée/semaine de labeur, allez-y !
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Rendons-nous maintenant à la Sainte-Chapelle. Cet édificie a été commandé (et construit en seulement 8 années 1241-1248) par Saint-Louis, pour accueillir une vingtaine de reliques, dont notamment des morceaux de la Vraie Croix et de la couronne d'épine du Christ (ces derniers ont coûté plus du triple de la facture de la construction du bâtiment).
L'édifice paraît incongru dans l'enceinte du palais de justice, mais c'était auparavant au palis royal.
Un peu de soleil pour admirer le caractère élancé de la construction. Vous remarquerez qu'il n'y a pas de contrefort, puisqu'il y a, au cœur des pierres, des éléments métallique pour soutenir toute la structure.
Deux porches d'entrée : la chapelle basse dédié à la Vierge Marie, et la chapelle haute, dont voici le tympan (le Jugement Dernier) au-dessus des portes :
La chapelle basse était uniquement accessible au personnel du palais. la restauration de l'édifice conduite par Viollet-lel-Duc a permis de reconstituer les couleurs de chaque salle. Vous remarquerez le présence de trois couleurs dominantes : le bleu, le rouge et le doré.
Les piliers de soutiens aux croisées d'ogives (lédifice est le plus bel exemple du gothique rayonnant), portent soiet une fleur de lys (pour Saint-Louis), soit un château (pour sa mère Blanche de Castille). Ci-dessous, une vue du plafond :
un détail des piliers
Et une représentation polychromatique dd'un apôtre (ne me demandez pas lequel).
A côté de l'autel, voici la plus ancienne peinture murale de Paris, faite lors de la construction : une Annonciation.
Prenons maintenant l'escalier pour admirer, je dirai même s'émerveiller devant, les 15 verrières, soit 1113 scènes, représentant l'histoire de l'Humanité.
Au fond, la châsse ou étaient posés les reliques lors des grandes cérémonies, à gauche et à droite respectivement les loges de Louix IX et Blanche de Castille.
Je vous laisse maintenant admirer les vitraux (plus de 70% sont d'origine).
Avant de redescendre, le décor autour du portail d'entrée, et la rose (de style gothique flamboyant), représentant l'Apocalypse.
Une dernière vue sur la Sainte-Chapelle, prise depuis la place du Mai, devant l'entrée principale du palais de justice. N'est-ce pas un peu inquiétant ?
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Pénétrons maintenant dans la Conciergerie, aile nord du palais de justice.
Il reste peu de vestiges du palais royal de Saint-Louis, si ce n'est la plus grande salle gothique civile d'Europe : la salle des Gens d'armes (4 travées de 10 piliers) :
Cet escalier en colimaçon, construit au XIXe siècle, et derrière (que nous ne pouvons pas visiter actuellement car en rénovation), les cuisines.
L'une des 4 cheminées de la salle des Gens d'armes avec, sur la gauche, un morceau de plaque de marbre, reproduction de la table sur laquel le roi tenait conseil.
Un décor avec cornes d'abondance et tête de Méduse, avant de rejoindre la salle suivante.
La salle des Gardes, de plus petite taille, contient également des travées de style gothique. Mais ici, ce sont surtout les chapiteaux qui sont intéressants. Dans l'ordre, des combats d'animaux;
Héloïse et Abélard (étudiez de plus près ce que tient dans sa main la gente dame);
Un homme charpenté.
Mais la Conciergerie a été reconvertie en prison après le départ du roi. Des reconstitutions des lieux de détention (pour les pailleux, les pistoliers et les hôtes de marque) et des bureaux pénitentiares ont été faites, comme ci-dessous le lieu de la toilette, où le bourreau préparait le condamné à la guillotine, pendant la Terreur révolutionnaire.
La chapelle des Girondins, et ces députés ont passé leur dernière nuit. Au fond, la chapelle commémorative à Marie-Antoinette, puisqu'elle fut en cellule, dans les semaines précédant son exécution, ici à la Conciergerie.
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